Elles ont signé une charte Qualité garantissant la composition du véritable du savon de Marseille traditionnel, son procédé de fabrication et son origine géographique. Les produits respectant scrupuleusement le cahier des charges défini par cette charte, et eux seuls, affichent la marque collective déposée. Cette marque collective assure le respect du cahier des charges de l’Union des Professionnels du Savon de Marseille.
Marque collective Savon de Marseille de l’Union des Professionnels du Savon de Marseille (UPSM)
CHARTE ASSOCIATIVE DE L’UPSM RELATIVE A LA DENOMINATION « SAVON DE MARSEILLE »
Les membres de l’UPSM respectent une charte associative, reposant sur trois critères. Seul le respect de cette charte peut donner lieu à l’apposition de la marque collective.
Les 3 critères du savon de Marseille traditionnel
COMPOSITION DU SAVON
Savons durs et homogènes se présentant en morceaux de différentes tailles de formes géométriques classiques (cube, parallélépipède, forme ovale, …), en copeaux ou en paillettes. Ne seront pas admises toutes les formes fantaisie du type personnages, animaux, boules, etc.
Fabriqués à partir de corps gras d’origine végétale uniquement, sans parfum, sans colorant, sans ajout, sans adjuvant de fabrication.
ORIGINE GEOGRAPHIQUE
Le lieu de fabrication des savons ou des bondillons doit être situé dans la zone d’origine du savon de Marseille, le département des Bouches du Rhône (13).
PROCESS DE PRODUCTION
Savons fabriqués en chaudron, ou savons réalisés à partir de 100% de bondillons de savons fabriqués en chaudron, selon le procédé de saponification en 5 étapes dit « procédé marseillais » :
1ère étape : l’empâtage
Dans un chaudron, de nos jours métallique, on charge successivement les huiles ou acides gras sous chauffage modéré et la lessive de soude ; le tout est porté à ébullition et la masse se transforme en émulsion.
2ème étape : le relargage
Le savon étant insoluble dans l’eau salée, cette opération consiste en l’adjonction de sel marin permettant d’entraîner par le fond les lessives glycérineuses et salées ; le savon va ainsi se séparer d’une partie de l’eau qu’il contient.
3ème étape : la cuisson
Cette opération caractérise la saponification et permet la complète transformation en savon des corps gras mis en œuvre.
4ème étape : le lavage
C’est un affinage de la pâte de savon effectué par une lessive de lavage permettant d’entraîner le glycérol, les impuretés et les acides gras non saponifiés.
5ème étape : la liquidation
Cette opération permet d’assurer la transition de la structure cristalline du savon vers sa phase lisse par ajout d’eau.
Ces différentes opérations prennent environ une semaine à dix jours.
Maître Savon de Marseille
Une gamme cosmétique, avec des savons de Marseille, savons provençaux ou savons liquides et une gamme de produits pour la maison et pour le linge (bénéficiant pour la plupart du label Ecocert) disponibles en grandes surfaces.
La marque historique de la Savonnerie du Midi qui existe depuis 1894, revient sur le devant de la scène en 2015. Elle propose des produits authentiques pour le soin du corps et pour l’entretien de la maison, dont certains portent le label Ecocert.
Depuis plus de 800 ans, la ville de Marseille est le berceau de la production de savon naturel à base d’huile d’olive. Au XIIème siècle, la ville compte déjà plusieurs manufactures de savons, produits à partir de l’huile extraite d’olives récoltées en Provence et de soude naturelle provenant de végétaux des milieux salins de Camargue. Son climat spécifique est également propice au séchage des savons, par sa chaleur et son vent, le fameux Mistral.
Expansion du savon de Marseille au-delà des frontières
Crescas Davin sera en 1371 le premier savonnier officiel de la ville. Les premières fabriques industrielles apparaissent au XV ème siècle, et vont rapidement exporter vers l’Europe et le bassin méditerranéen, bénéficiant de l’ouverture géographique de la ville et de son activité portuaire historique. Le savon de Marseille est alors commercialisé sous forme de barres de couleur verte de 5 kg ou plus.
Réglementation de la fabrication du savon de Marseille
La ville de Marseille compte 7 savonneries en 1660. Pour accompagner le développement de cette industrie, Louis XIV décide, par un édit de son ministre Colbert en 1688, de réglementer la fabrication du savon et de ses constituants. «On ne pourra se servir dans la fabrique de savons, avec la barille, soude ou cendre, d’aucune graisse, beurre ni autres matières ; mais seulement des huiles d’olives pures, et sans mélange de graisse, sous peine de confiscation des marchandises». Et pour garantir un niveau de qualité optimal, la production devra être interrompue pendant les 3 mois d’été, du fait des grosses chaleurs.
Un décret pour garantir l’origine géographique du savon
En 1812, le nombre de savonneries Marseillaises s’élève à 62. Napoléon, sensible aux bienfaits du savon de Marseille traditionnel, adopte le 22 décembre 1812 un décret définissant une marque particulière pour les désormais célèbres briques de savon, « avec un pentagone dans le milieu duquel seront inscrits ces mots : huile d’olive, et, à la suite le nom du fabricant et celui de la ville de Marseille. » Le texte se terminait par un avertissement : « Tout particulier établi dans une ville autre que celle de Marseille, qui versera dans le commerce des savons revêtus de la marque accordée, sera puni d’une amende, les savons seront en outre confisqués. »
Le déclin du savon de Marseille
Au début du XXème siècle, l’industrie savonnière Marseillaise, dénombrant désormais 90 savonneries, connaît une prospérité éclatante, avant de subir un premier ralentissement pendant la 1ère guerre mondiale. Les décisions de la cour d’appel d’Aix en Provence en 1927 et de la cour de cassation en 1928 redéfinissent le savon de Marseille comme un produit exclusivement fabriqué à base d’huile végétale, dans une proportion de 72 % minimum. La production se redresse dans l’après guerre, pour atteindre 120 000 tonnes en 1938, grâce notamment aux progrès liés à la mécanisation. Après une nouvelle baisse d’activité pendant la 2ème guerre mondiale, l’industrie du savon de Marseille subit un fort déclin, frappée de plein fouet par la concurrence des détergents de synthèse.
Le renouveau du savon de Marseille
Depuis les années 1980, le savon de Marseille connaît un véritable renouveau, en réponse aux besoins de naturalité et d’authenticité d’un nombre toujours plus grand de consommateurs. Et la Savonnerie du Midi est particulièrement fière de perpétuer cette tradition depuis 120 ans.
La Savonnerie du Midi
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